dimanche 17 juin 2012

Les conséquence d’une intervention militaire dans le nord-mali :

    Nous avons atteint le point de non-retour dans la crise malienne. Dans cette confusion ou se mélange islamistes d’Ancar Dine, Mujoa, Taliban, Afghan, AQMI ,rebelles Touaregs du MNLA, CDEAO, Union africaine,…l’on ne sait plus que deviendra le Mali, jusqu’à ou s’arrêtera cette crise ,et quelles solutions faut-il envisager pour mettre fin à toute cette crise qui aujourd’hui désole toute la communauté africaine qui soutient le peuple malien dans cette dur épreuve.
Rappelons cependant que cette crise qui secoue aujourd’hui le Mali tire ces origines depuis la chute du régime de Kadhafi injustement attaquer et assassiner par une communauté international alléchée par l’odeur des ressources naturelles. C’est sous surveillance satellitaire américaine et française que les rebelles touareg du MNLA ont transités par le Niger avec d’importante quantité d’armes de dernière génération pillées dans les dépôts de Kadhafi. Aujourd’hui ces rebelles ayant infligés des défaites à l’armée malienne suite à la passivité du président ATT, contrôleraient tous le nord-mali ,ce qui a facilita l’émergence de nouveaux acteurs indésirables qui étaient déjà présent de façon discrète au nord(AQMI, Ancar Dine,…).Des islamistes ou des rebelles ont ne sait plus aujourd’hui qui fait la pluie et le beau temps car tous n’ont pas les même objectifs pour le nord-mali, mais ce qui est sûr ils ont combattu ensemble pour cette occupation et que les rebelles du MNLA auraient obtenu un soutien de la communauté internationale qui continue de garder le silence lorsqu’il s’agit des rebelles du MNLA mais commence avec la tournure actuelle des choses par réagir surtout face à la montée islamiste.

Les origines et les acteurs de cette crise étant identifiés alors quelles sont les solutions qui sont envisagées aujourd’hui ?

Après quelques tentatives des autorités maliennes avec l’option militaire ,qui s’est soldée par un échec, après la prise du pouvoir par le capitaine Sanago qui voulait joué au Rambo en se lancer dans la reconquête du nord, ce qui avait au contraire faciliter l’avancée des rebelles, après la nomination d’un président de transition(Dincounda Traoré)aussi pacifique que ATT ,après quelques médiations du Burkina Faso, de l’Algérie et de la Mauritanie ,aujourd’hui c’est la CDEAO et l’Union Africaine qui se saisissent de cette crise après que les choses se soient compliqués .Dans des prises de positions sans mesure des conséquences la CDEAO avec à sa tête un homme arrivé au pouvoir par les armes semble mettre en avant l’option militaire pour arriver au bout de cette crise. Il faut de passage souligner que le conseil de sécurité des Nations-Unies s’est abstenu à deux reprises pour le vote d’une résolution permettant une intervention militaire, demandons-nous alors quelles sont les réelles motivations du conseil de sécurité. C’est ainsi que depuis le Samedi 16 la CDEAO réunie à Abidjan a décidé de faire bientôt intervenir un contingent militaire de 3 300 hommes dont le Niger ,le Nigéria et le Sénégal donneront les plus gros effectifs, pour accompagner la transition et pour reconquérir le nord-mali entre les mains des rebelles du MNLA et des islamistes d’Ancar Dine.

Cependant si cette intervention voit le jour quelles seront les conséquence non seulement pour le Mali, mais aussi pour les pays ayant intervenu dans cette opération ?

Une intervention militaire de la CDEAO au Mali entrainera non seulement des divisions au sein de l’armée malienne mais aussi au sein de la classe politique ,car il faut le souligner il y va de la souveraineté du Mali, il y va de la légitimité des autorités malienne qui vont autorisés  cette intervention dans la mesure ou pour une bonne partie des populations malienne le capitaine Sanago doit conduire la transition et non Dincounda Traoré imposer par la CDEAO. Une intervention militaire de la CDEAO trouvera sur le terrain une fusion armée entre tous les groupes opérant dans le nord-mali, et il faut souligner la capacité militaire et la maitrise du terrain de ces islamistes et rebelles .Même les américains ou français en Afghanistan, au Pakistan,…n’ont pas pu mettre fin à cette montée djihadiste. L’armée de la CDEAO risque de se faire massacrée comme celle du Mali avec le massacre de Aguelhok qui a démoralisé les troupes maliennes. Plus grave encore c’est ce que les populations civils maliennes(les femmes, les enfants, les personnes,…)seront prisent au piège dans cette guerre qui s’annonce car aujourd’hui les rebelles et islamistes sont installés dans les villes et vivent avec les populations, certains iront jusqu’à dire que c’est un génocide qui est en préparation car comment l’armée de la CDEAO comprendra qui est rebelle ou islamiste ou qui ne l’a pas et cette guerre partira pour durer des années.
Avec tous ce temps écouler ces groupes rebelles et islamistes ont désormais une maitrise total du nord et ont mis en place des stratégies pour accueillir l’armée de la CDEAO et cela présente des risques pour tous les pays voisins ou les pays qui interviendrons. Si nous prenons par exemple le cas du Niger pays très proche du Mali, dont le président Issouffou Mahamadou fait preuve de zèle excessif en insistant sur une intervention militaire rapide, les conséquences seront nombreuses. Avec sa prise de position Issouffou expose le Niger car envoyé un gros contingent au Mali pour combattre les rebelles et les islamistes c’est faire du Niger un ennemi de ces acteurs qui voudront en retour lancer des offensives contre le Niger et ces intérêts au niveau des frontières, et aujourd’hui il n’ y a aucun doute que ces groupes sont en contact avec des groupes au Niger car le Mali et le Niger ont toujours connu des mouvements de rébellion et qu’au Niger il existe toujours les mêmes mécontentements au sein des populations touareg qui peuvent profiter de l’occasion pour se lancer aussi dans l’aventure pour faire aboutir leur revendication datant ou peuvent se lancer par solidarité aux rebelles touareg du Mali. La cote d’ivoire et le Niger ou le Burkina ne vivrons pas de la même façon les conséquences de cette intervention ,car même la question des réfugiés maliens n’est pas vécu de la même façon dans tous les pays de la CDEAO ,tous les pays de la CDEAO qui font frontière avec le Mali subirons de prêt les conséquences de cette option militaire. Et il faut ajouter à cette crise une crise alimentaire qui tous les pays du Sahel.

Quelles sont alors aujourd’hui les solutions envisageables pour une sortie de crise pacifique ?

Pour une sortie de sortie de crise pacifique et sans conséquences pour le Mali et les pays voisins ,il faut aujourd’hui impérativement miser beaucoup sur le dialogue ,un dialogue d’abord entre les maliens pour mettre en place des autorités consensuelles qui feront l’unanimité et qui conduirons de façon objective la transition. Ces nouvelles autorités doivent engager des pourparlers avec tous les occupants du nord(rebelles, islamistes et la population),pour définir une ligne pacifique de sortie de crise .Les nouvelles autorités doivent aller jusqu’à proposer un processus de décentralisation poussée ou accorder véritablement une réelle autonomie mais sans cession du territoire, elles peuvent aller jusqu’à organiser un référendum pour consulter le peuple. L’option militaire ne doit être envisager que lorsque toutes les voix de dialogues auraient été épuisées. C’est d’abord une solution à la malienne et c’est lorsque cela ne donne rien qu’il faut que la CDEAO s’efface et donner place à l’Union africaine qui est un cadre panafricain beaucoup plus influent pour engager aussi des négociations jusqu’à épuisement de toutes les issus possibles. Et en fin si l’option militaire s’impose il faudrait que ça soit les forces maliennes qui envisagent cette option avec à l’appui un renforcement de leur logistique et des couvertures aériennes mais sans une présence militaire étrangère sur le sol malien.

Moctar le panafricain

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