jeudi 2 janvier 2014

Niger : après l’Africom US, la France déploie des drones pour lutter contre le terrorisme au Sahel

Elisabeth Studer
Le Niger serait-il devenu un lieu de compétition internationale …. pour les drones militaires ? « Activité » qui pourrait être liée plus ou moins à ses richesses en uranium ?
Alors que l’Africom – commandement de l’armée américaine qui coordonne les activités militaires US sur le continent africain  – a réalisé en 2013 l’installation d’une base militaire US sur territoire nigérien – le tout assorti d’envois de drones pour pouvoir surveiller l’Afrique du Nord et le Sud Algérien -  le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s’est rendu mercredi à Niamey au Niger sur la base où sont déployés les nouveaux drones français qui ont vocation – eux aussi – à renforcer la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Le ministre a ainsi inspecté le système constitué de deux drones de moyenne altitude et longue endurance Reaper de dernière génération, des appareils de fabrication américaine livrés à l’armée de l’air française.
Selon le communiqué du ministère, ce système de drones – non armés et destinés à la surveillance – sera en mesure d’agir dans la région à partir de janvier 2014.
Toujours selon le texte officiel, la France souhaite ainsi « compléter de manière significative » ses « capacités de renseignement sur ce vaste territoire africain », ces drones devant également servir au contrôle de zones et au renseignement contre-terroriste.
Pour rappel, en août 2013 l’administration américaine a donné son accord pour que la France lance le processus d’acquisition de deux drones Reaper. Décision permettant également de débuter le cursus de formation de six premiers pilotes, chargés de télécommander les appareils, et d’opérateurs capteurs.
Le ministère précise par ailleurs que cette acquisition « vise à rattraper le retard capacitaire en drones que la France avait accumulé depuis des années », ajoutant que l’Etat français prévoyait de commander entre 2014 et 2019 quatre systèmes de drones, destinés à compléter les drones Harfang, appareils israéliens d’ancienne génération adaptés par EADS, qui doivent être retirés du service en 2017.
L’arrivée de ce premier système de drones « répond à la priorité donnée au renseignement dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale approuvé en avril 2013 », poursuit par ailleurs le communiqué.
Afin de répondre à «l’urgence » en terme de moyens de l’armée française, Jean-Yves Le Drian, a acté en mai 2013 la décision d’achat de 12 drones américains MQ9-Reaper « sur étagère » (non francisé), fabriqués par General Atomics. Les deux premiers appareils ayant donc été livrés ces derniers jours en vue d’être positionnés au-dessus de la zone sahélo-saharienne. A noter néanmoins, que grâce à leurs liaisons satellites, ils pourront mener des missions dans un périmètre plus large, en vue de soutenir les différentes implantations des forces françaises. Et pourraient donc être déployés au-dessus de la Centrafrique.
Ces appareils seront “mis en activité au Sahel avant la fin de l’année et permettront à la France de bénéficier d’une autonomie stratégique totale – alors qu’au début de l’opération Serval nous avions dû faire appel à des drones américains basés à Niamey”, avait justifié le ministre de la Défense, lors d’une audition devant les députés réunis en commission “élargie” (finances, affaires étrangères, défense).
Il n’en demeure pas moins que, comme le 11 septembre aura ouvert la voie à une surveillance accrue, au nom de la chasse aux terroristes, l’activisme des rebelles touaregs et des djihadistes maliens ainsi que les opérations des terroristes sévissant en Algérie auront semble-t-il  permis de justifier l’installation en 2013 d’une base militaire US en Afrique via l’Africom, et plus particulièrement au Niger. Une information en effet relayée par le quotidien américain New York Times et confirmée par Reuters.
«L’ambassadrice des Etats-Unis au Niger, Bisa Williams, s’est adressée à Mahamadou Issoufou, président nigérien, qui a immédiatement accepté sa demande», avait ainsi  précisé en janvier 2013 une  source proche du dossier. Le chef de l’Etat  nigérien ayant préalablement exprimé sa volonté de mettre en place «une relation stratégique à long terme avec les Etats-Unis».
Selon le NY Times, des drones Predator seront ainsi chargés d’effectuer des missions de surveillance dans la région «afin de combler le manque d’informations plus détaillées sur un certain nombre de menaces régionales dont celles relatives aux groupes terroristes activant dans le nord du Mali et au flux de combattants et d’armes en provenance de Libye».
L’Africom envisagerait par ailleurs l’établissement d’une base de drones au nord-ouest de l’Afrique afin nous dit-on d’augmenter les missions de surveillance des groupes extrémistes. Si les drones de surveillance seraient dans un premier temps non armés, des responsables militaires américains n’excluent pas toutefois le recours à des tirs de missiles «en cas d’aggravation de la menace».
« Les drones seront positionnés dans le nord du Niger, dans la région désertique d’Agadez, à la frontière avec le Mali, l’Algérie et la Libye », avait par ailleurs indiqué une source proche du dossier à l’agence Reuters.
«Cela est directement lié à l’intervention militaire au Mali, mais il pourrait aussi donner à l’Africom une présence plus durable pour les missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR)», ont justifié quant à eux les militaires US, précisait  pour sa part le NY Times.
Sources : AFP, Ministère français de la Défense, Le Figaro
Elisabeth Studer – 01 janvier 2014 – www.leblogfinance.com

Comment comprendre la tournure actuelle de la crise en Centrafrique ?


Pour comprendre l’évolution actuelle de la crise qui divise les centrafricains il faut incontestablement faire un retour dans le passé de ce pays.
En effet depuis la réélection de David Dacko le 5 Janvier 1965 la Centrafrique a tout comme la plus part des pays africains attiré la convoitise des puissances impérialistes alléchées par l’odeur des matières premières. C’est ainsi que le pays sera contraint de contracter beaucoup de dettes pour sortir de l’impasse économique. Mais cet endettement ne résoudra pas tout naturellement cette crise d’où la naissance d’une crise politique qui va contraindre le président à se rapprocher de la Chine communiste. Ce rapprochement de David Dacko déplaira aux américains qui n’hésiteront pas à soutenir Bokassa qui prendra le pouvoir en 1966 pour instaurer une dictature sans précédente car il passera du  tire de président de la République à celui d’Empereur. Par la suite les rivalités entre la France et les Etats Unis d’Amérique pour une main mise sur les richesses de la Centrafrique pousseront la France à travers l’opération BARRACUDA menée par les parachutistes français le 20 Septembre 1979 à ramener David Dacko au pouvoir. Ce dernier sera réélu avec une forte contestation de Patassé. D’où la naissance d’une nouvelle crise politique qui obligera A.Kolingba à prendre le pouvoir. En 1993 Patassé sera élu président avant lui aussi d’être éjecter de son siège par le général François Bosizé en 2003.
François Bosizé n’échappera aussi aux politiques politiciennes des puissances impérialistes qui divisent pour mieux régner. Il fera face à la naissance de plusieurs fronts de résistance dont l’UFDR de Michel Djotodia. Bosizé sera contraint de fuir la Centrafrique pour son refugier au Cameroun voisin permettant ainsi à la SELEKA diriger par Michel Djotodia de prendre le pouvoir pour installer une transition. Michel Djotodia héritera d’une Nation au bord du gouffre et meurtrie par des années de crise et tentera dans une mission impossible de mettre en place un gouvernement de transition composé de plusieurs couches socio-politiques du pays pour une réconciliation nationale. Le président de la transition perdra très vite le contrôle de ses troupes qui se lanceront dans des actes de vandalismes, pillages, arrestations arbitraires, chasse aux sorcières….Avec la montée de la violence entre pro et anti SELEKA, le 5 Décembre 2013 le Conseil de Sécurité de l’ONU par la résolution 21 27 donnera mandat à la MISCA (Mission Internationale de Soutient à la Centrafrique) en remplacement de la MICOPAX (Mission de la Consolidation de la Paix en Centrafrique). Cette mission sera essentiellement composée des forces armées Tchadiennes, Gabonaises et Camerounaises. Incapable de mettre fin aux violences la France envoilera une nouvelle mission au nom de SANGARIS. La coalition SELEKA au pouvoir dirigée par Djotodia sera accusé d’être favorable aux musulmans  ce favorisera l’émergence d’une nouvelle résistance du nom des Anti-Balaka (anti-machettes en Sango).
En résumer nous avons sur les différents fronts les forces armées de la coalition SELEKA, les forces armées des anti-Balaka, et les forces d’interposition qui sont censées mettre fin aux violences (la MISCA et l’opération SANGARIS). Cependant malgré la présence des forces d’interposition la crise s’aggrave de jours en jours et à même pris la tournure d’un conflit entre musulmans et chrétiens. La MISCA à travers l’armée tchadienne est accusé de soutenir les musulmans de la SELEKA et quanta l’opération SANGARIS elle est accusée de soutenir les chrétiens anti-Balaka. Cela démontre encore combien les africains n’ont pas compris que les puissances impérialistes comme la France alimentent les divisions entre africains pour mettre la main sur les richesses du continent. Cela risque aussi de faire répéter l’histoire du génocide rwandais ou des puissances comme la France ont été complice du massacre de plusieurs africains. Il faut que les africains prennent consciences pour mettre fin à toutes ces guerres religieuses, ethniques et politiques pour donner la chance aux générations à venir d’avoir un avenir radieux. Il faut en fin souligner aussi la part de responsabilité de certains média impérialistes qui alimentent les conflits à travers une propagande pour l’un ou l’autre camp à travers des images ou vidéos montrant les différents massacres, attisant ainsi la haine. Il faudrait que les africains prennent la décision courageuse que désormais l’Afrique résoudra ses litiges sans l’intervention des puissances impérialistes.

Moctar le panafricain

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